Maison du Souvenir

Le C.A.P.O.R.A.L. du mois de juillet 2015.

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Le Message du C.A.P.O.R.A.L.

JUILLET 2015

« C.A.P.O.R.A.L. » signifie: Comité des Associations Patriotiques d’Oupeye pour le Regroupement des Activités Locales.


Amicale des porte-drapeaux Basse-Meuse - Vallée du Geer

Cher(e) ami(e)

Cette année, notre Amicale fêtera son 25ème anniversaire. Dans ce cadre et celui du 9ème anniversaire de notre jumelage avec le Groupement des porte-drapeaux Gueule-Vesdre-Pays de Herve, nous vous invitons à prendre connaissance du programme de la manifestation patriotique annuelle qui ce déroulera à Hallembaye ce dimanche 5 juillet 2015 :

        11h : messe pour les victimes des deux guerres et pour la Paix en la chapelle Saint-Nicolas ;

        Dépôt de fleurs à la stèle commémorative apposée à la chapelle ;

        Formation du cortège et déplacement vers la place de Hallembaye ;

        Dépôt de fleurs au monument aux morts et dislocation du cortège.

A l'issue de cette cérémonie, les participants seront cordialement invités à se rendre sous le chapiteau pour y prendre le verre de l'amitié ainsi qu'une collation.

Nous espérons vous y rencontrer nombreux.

NB : le port des distinctions honorifiques est souhaité.

Pour le comité organisateur

Le Secrétaire-Trésorier                                                  Le Président

     Charles Renson                                              Lt-Col Hre Charles Devos

Editeur responsable: M. Hubert Smeyers, rue du Rouwa, 10, 4682 OUPEYE

EDITORIAL

Le mot du Secrétaire patriotique



       Revoici l'été et les grandes vacances, déjà entamées pour les uns et se profilant à l'horizon pour les autres.

       En cette période estivale, et hormis notre Fête Nationale, qui, ne serait ce que par la présence de nos anciens combattants revêt un caractère patriotique, les autres manifestations seront mises en veilleuse. C'est donc sans nul doute l'occasion de nous pencher sommairement sur l'existence de notre belle nation et sur sa Fête.

       Notre pays ne date pas d'hier et voici plus de 2000 ans, Jules César, dans son livre sur la guerre des Gaules écrivait déjà: « Horum omnium fortissimi sunt Belgae » (est-il besoin de traduire ?)

       Jusqu'en 1830 toutefois, et plus précisément jusqu'au 18 novembre, jour de son accession à l'indépendance proclamée par le Congrès National, notre pays ne sera qu'une partie intégrante d'un ensemble plus vaste d'Etats dont les derniers furent la France et finalement, après Waterloo et jusqu'à la Révolution, le Royaume des Pays-Bas.

       C'est le 21 juillet 1831 que, ce même Congrès s'étant prononcé pour une monarchie constitutionnelle, notre 1er souverain, Léopold 1er, prêtera le serment de fidélité à la constitution et aux lois belges. Il faudra néanmoins attendre une loi promulguée en 1890, soit il y a juste 125 ans, pour que cette date devienne celle de notre Fête Nationale.

       Qui dit « Fête Nationale» dit Te Deum, défilé militaire et civil, discours, feux d'artifice, spectacles et fêtes en tout genre. C'est avant tout un jour de liesse populaire, un jour ou tout citoyen peut affirmer sa belgitude en faisant pavoiser ou en agitant le drapeau national, montrant par là même son attachement à la Belgique et à son souverain.

       Espérons que ce 21 juillet qui approche soit encore un jour haut en couleurs.

       Bonne Fête Nationale à toutes et à tous et bonnes (fin de) vacances.

                                                                                                                     Charles Devos

                                                                                                               Lieutenant-colonel Hre

                                                                                                                 Secrétaire patriotique

        Après les cérémonies du 8 mai dans tous nos villages et du 9 mai au fort de Pontisse, une autre commémoration s'est déroulée à Houtain-st-Siméon : la fête du retour des prisonniers de guerre au village. Robert Latet, comme chaque année, présidait cet événement. Au monument principal, la tradition veut que l'on cite le nom des soldats victimes de la première guerre mondiale :

FRENAY Joseph : soldat au 4ème Chasseurs à pied. Mort le 23 octobre 1918 à l'hôpital militaire de campagne Cabour à Adinkerke des suites d'une maladie contractée dans les tranchées.

GUINOTIE Jacques : artilleur au fort de Liers. Fait prisonnier après la capitulation du fort, envoyé en captivité en Allemagne. Il décède au camp de Bohmte le 11 mars 1917 des suites d'une pneumonie.

LEPOT Adrien : soldat au 1er régiment de ligne. Il décède à Gonfreville L'Orcher en France le 11 décembre 1915 à la suite d'une explosion.

TILQUIN Dieudonné : soldat au 18ème régiment de ligne. Tué à Aalter le 23 octobre 1918.

TROQUET Nestor : soldat au 12ème régiment de ligne. Blessé grièvement le 16 octobre 1918, il décède le lendemain 17 octobre 1918 à l'hôpital de campagne de Hoogstade des suites de ses blessures.

Durant la seconde guerre mondiale, un autre Houtainois a aussi perdu la vie.

FURNELLE Henri : soldat au fort d'Eben-Emael, il y décède le 10 mai 1940 dans les premières heures du conflit au moment où il téléphonait à son chef.

Ses dernières paroles ont été : « des avions viennent d'atterrir ... ». Il n'achèvera pas sa phrase, l'observatoire blindé du bloc de défense IV fut littéralement pulvérisé par l'explosion d'une charge creuse, décapitant l'infortuné soldat qui n'avait même pas 20 ans.

Et devant le monument de la place de la Station, Robert Latet s'est également exprimé.

Mesdames, Messieurs,

       Chaque année, devant cet arbre de la liberté, nous prenons la parole pour exprimer les raisons qui ont amené les Anciens prisonniers de guerre de Houtain à planter cet arbre et à ériger cette stèle.

       Certes, nous ne sommes pas la seule localité à avoir imaginé cette forme d' hommage à rendre aux jeunes hommes du village qui nous ont sacrifié cinq longues années de leur vie pour que nos générations connaissent enfin la paix et puissent vivre dans la liberté.

       Dans les villages voisins, nous trouvons également cette volonté de garder le souvenir du

sacrifice de nos jeunes soldats. Et je peux vous citer quelques exemples :

       A Haccourt, il existe aussi un arbre de la liberté. Qu'il date d'avant ou d'après celui de Houtain, peu importe finalement. Il est fleuri chaque année à la date du 8 mai et à celle du 11

novembre. Mais il ne fait pas l'objet d'une cérémonie patriotique particulière, comme cela se

fait à Houtain.

       A Oupeye, les Anciens Combattants, les anciens prisonniers de guerre ont choisi une manière différente pour l'exprimer. Sur leur monument, quelques marques particulières figurent en bonne place pour nous le rappeler. Partant d'une base qui représente la carte de notre pays, la Belgique, une colonne se dresse vers le ciel. Mais arrivée à une certaine hauteur, cette colonne se brise. Il faut y voir là un symbole : celui d'une vie qui a été brisée par l'absurdité de la guerre. Au pied de cette colonne, deux mots très simples résument ce que nos anciens combattants ont vécu durant cette période : « SACRIFICE - LIBERTE ». Pour la petite histoire, je ne résiste pas à l'envie de vous dire que ces symboles, cette forme d'expression marquée dans la pierre froide du souvenir a été imaginée par un artiste d'Oupeye, lui-même ancien prisonnier de guerre. Il s'appelait Victor Pirson, j'aime à le rappeler.

       Je pourrais encore allonger ce discours en citant d'autres exemples, mais je me limiterai à

deux cas seulement.

       Le premier, c'est dans le village de Slins, voisin du nôtre. Là-bas, les anciens prisonniers ont, avec l'aide de la commune, érigé un mémorial rappelant également ce que l'ensemble des prisonniers de guerre et en particulier ceux de leur village, ont dû vivre durant ces cinq années

de guerre.

       Le second, c'est celui de la ville de Visé qui a ajouté une stèle à leur monument principal.

Cette stèle exprime la libération des camps. Elle porte les marques d'une chaîne brisée.

       Si je vous cite tous ces exemples, c'est pour vous dire qu'au-delà des symboles, seul le village de Houtain organise chaque année le jeudi de l'Ascension, une cérémonie spécifique pour fêter la libération des camps et le retour des prisonniers de guerre dans leur village, dans leur foyer.

       Dans tous les autres cas que j'ai cités précédemment, il y avait aussi une section locale F.N.A.P.G., mais l'hommage aux anciens prisonniers de guerre était rendu le 8 mai, en même temps que la célébration de la victoire des alliés. Par conséquent, ce qu'ils ont vécu, les événements qu'ils ont traversé ont toujours été noyés dans la masse et ils ont systématiquement été relégués aux seconds rangs, laissant ainsi la première place aux libérateurs, aux grands vainqueurs de cette guerre 1940-1945.

       Je ne reviendrai pas sur les difficultés rencontrées par les anciens prisonniers de guerre de ce village pour faire passer l'idée d'une cérémonie spécifique à ce qu'ils ont vécu, à ce qu'ils ont connu, mais cette cérémonie, aujourd'hui et depuis une quarantaine d'années, est devenue une tradition.

       Et Houtain est devenu une référence en étant le seul village dans notre région de la Basse-

Meuse à célébrer la LIBERATION DES CAMPS et le RETOUR DES PRISONNIERS dans

leur famille.

       Si j'osais... et je vais me le permettre... cette cérémonie de Houtain, bien qu'elle conserve toute sa modestie, elle existait bien avant que notre cérémonie nationale commémorée à LAGLAND ne se soit réalisée. Bien avant qu'elle ne fut imaginée par notre Fédération Nationale elle-même. Le monument national des Prisonniers de Guerre est bien au camp militaire de LAGLAND... mais je ne suis pas peu fier de vous dire aujourd'hui que les prisonniers de guerre de Houtain ont, et depuis longtemps, précédé les instances nationales dans cette idée de célébrer nos anciens prisonniers.

       Et je tenais cette année à leur rendre ce vibrant hommage puisque le dernier d'entre eux, habitant dans notre village, Monsieur Roger GAILLARD, ancien du fort d'Eben-Emael et du Stalag 11A, est décédé le 7 septembre 2014.

       Mon espoir, à présent que le dernier témoin de cette triste période a disparu, c'est que cette cérémonie ne tombe pas dans les abîmes de l'Histoire.

       Que notre cérémonie du retour de nos prisonniers continue d'être commémorée chaque année ici, dans ce village, pendant de nombreuses années encore. Que chaque année :

- la communauté paroissiale m'apporte son soutien

            - les habitants de Houtain gardent le souvenir de ces hommes

            - la commune d'Oupeye continue de patronner cette cérémonie.

C'est de cette manière que Houtain restera le seul village à fêter le retour des prisonniers.

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de m'avoir prêté votre attention.

*          *          *

Télépro a sorti un beau petit supplément réservé aux abonnés pour le printemps 2015. Au fil d'une vingtaine de pages, il relate une dizaine d'événements qui ont trait à notre royauté. En voici le premier qui nous intéresse en ce mois de juillet. Les articles sont signés René MICHIELS, journaliste.

Il y a 185 ans ... L'indépendance et les premières heures de la monarchie belge

En 1830, les provinces belges se défont du joug hollandais pour devenir un Etat indépendant.

Waterloo, 18 juin 1815, Napoléon est battu par les Alliés et les Prussiens. Le Congrès de Vienne s'empresse de redécouper la carte de l'Europe. A cette époque, l'Allemagne n'existe pas. Pour dresser un barrage entre les ennemis séculaires que sont la France et l'Angleterre, le Congrès donne les provinces belges à la Hollande pour former le royaume des Pays-Bas.

Petit pays dépourvu de frontières naturelles, la Belgique est alors surnommée l'aire des combats de coqs de l'Europe. Les puissances voisines viennent impunément y régler leurs querelles. Les Belges, à qui on n'a pas demandé leur avis, haïssent le roi Guillaume d'Orange qui « hollandise » le pays. TI décrète le néerlandais comme seule langue en usage dans l'armée. Il n'y a qu'un ministre belge sur dix dans le gouvernement, alors que la Belgique est le plus prospère des deux pays et ses habitants sont près de deux fois plus nombreux. Enfin, il est protestant alors que la majorité des Belges sont catholiques.

« La Muette » met le feu aux poudres.

Durant l'été 1830, l'Opéra de la Monnaie à Bruxelles programme « La Muette de Portici ». Le livret raconte la révolte des Napolitains contre les Espagnols au XVIIe siècle. L'étincelle lyrique met le feu aux poudres. Le 25 août, les Bruxellois descendent dan la rue. L'agitation gagne Louvain, Verviers, Namur, Anvers, Charleroi et Liège. Les Belges sont bien décidés à conquérir leur indépendance et à renverser le pouvoir hollandais. Guillaume d'Orange refuse la scission. Le 23 septembre, son armée entre dans Bruxelles. Les combats font rage pendant plusieurs jours. Dans la nuit du 26 au 27 septembre, les troupes hollandaises sont chassées du Parc de Bruxelles. La savante combinaison diplomatique du Congrès de Vienne s'effondre. Le 4 octobre, le gouvernement provisoire proclame l'indépendance de la Belgique. Il annonce la rédaction d'une constitution et la création d'un Congrès national qui se prononce à une large majorité pour une monarchie constitutionnelle. Reste à trouver un monarque...

Le Roi règne sans gouverner.

Il existe des familles princières en Belgique, mais il semble plus stratégique de faire appel à un candidat étranger. On songe à La Fayette, à Chateaubriand et même ... au Pape. Plus sérieusement, le choix se porte sur le duc de Nemours, second fils du roi de France Louis- Philippe, alors âgé de 16 ans. Il est élu à une faible majorité. Mais cette candidature sera refusée par l'Angleterre qui prend ce choix pour une annexion déguisée.

La Constitution est rédigée en moins de six semaines. Elle est considérée comme la plus libérale du monde, au point que d'autres pays s'en inspirent au mot près. Certes, elle laisse peu de marge au Roi. Il règne mais ne gouverne pas.

En attendant le candidat idéal, un régent est élu : le baron Surlet de Chokier. Un profil plus consensuel finit par se dégager. Le 4 juin 1831, après deux jours de débat, le Congrès désigne par 152 voix sur 196, Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, premier roi des Belges. Rassuré, le gouvernement britannique entérine définitivement le maintien de la Belgique comme Etat indépendant et perpétuellement neutre. Les autres grandes puissances se rallient progressivement à cette position.

Août 1914 à Hermée

       A l'aube du 4 août 1914, l'armée allemande franchit notre frontière. Dans un premier temps, elle est empêchée de traverser la Meuse grâce à l'intervention du 12e de Ligne et des forts de Pontisse et Barchon. Mais elle profite de la nuit pour franchir ce fleuve avec des unités légères grâce à un gué situé à Navagne, dans la partie nord de Visé. Dès le matin, elles sont sur la rive gauche ce qui oblige nos troupes et donc nos observateurs à reculer. Les Allemands peuvent alors construire un pont de bateaux pour amener plus de troupes.

       Plusieurs combats se livrent alors pendant la journée du 5 août, dont un premier à Rabosée, au-dessus de Wandre.

       Durant la nuit, les Allemands s'avancent en silence vers le fort de Pontisse en passant par Haccourt, Heure-le-Romain et Hermée où ils arrivent vers 23 heures. A ce moment, un premier combat acharné se déroule au cimetière de Rhees, dans la partie supérieure de Herstal. L'ennemi doit se replier sur Hermée. A ce moment, des scènes de pillage ont lieu. Des maisons sont incendiées et des habitants inoffensifs trouvent la mort. La légende des « Francs Tireurs » fait déjà son œuvre. C'est ainsi que le vieux Jules Ghaye, 78 ans, est retrouvé dans le corridor de sa maison, le corps criblé de balles. Son neveu, Ulric Ghaye, 40 ans, charron de son métier, est amené dans une prairie et fusillé, ainsi que Joseph Lhoest, 30 ans, boulanger, et que Antoine Rouvray, 49 ans.

       Jean Verdin, un vieillard de 82 ans, veut sortir de chez lui mais est abattu par une balle dans le ventre. Il va agoniser pendant trois heures sans que personne ne puisse lui porter secours.

       Bien sûr, les habitants tentent de maîtriser le feu qui s'est attaqué à leurs maisons, mais les Allemands se remettent à tirer, blessant trois autres personnes. Un autre, Mathieu Matray, qui n'avait pas ouvert sa porte assez vite, est emmené et fusillé. Les père et fils Humblet (50 et 17 ans), ainsi qu'un visiteur nommé Meekers ou Meerkens Hubert, jardinier de 48 ans, sont entraînés par des soldats ivres et fusillés dans un hangar à 7 heures du matin le 6 août. Le jardinier est achevé à coups de hache. Un autre vieillard nommé Louis Boucher, 55 ans, journalier, est arraché de sa maison, bourré de coups de pieds et de crosses de fusils et fusillé dans son jardin.

       Deux autres hommes, Eugène Colson, 17 ans, et J. Ghaye (sans doute de la même famille que Jules et Ulric, mais nous n'avons pas son prénom ni son âge) sont interceptés alors qu'ils circulent sur la route et sont emmenés à Lixhe pour y être interrogés. J. Ghaye est conduit en captivité en Allemagne, tandis que le jeune Colson est libéré. Mais il est repris par un autre groupe de soldats et fusillé sur place.

       Pendant cette même nuit, les Allemands attaquent le fort de Pontisse, mais sont repoussés avec de nombreuses pertes. Ils se cachent dans les haies, dans les jardins, les maisons. Beaucoup se rendent à notre infanterie mais d'autres se battent jusqu'à la dernière extrémité. Par exemple, un officier blessé, voyant un infirmier belge, lève son pistolet vers sa tête. On le désarme, mais il sort un canif et se tranche la gorge. Le deuxième combat de Rabosée se déroule également dans la nuit du 5 au 6 août, occasionnant de nombreuses victimes dans les deux camps, mais les Allemands doivent de nouveau se retirer vers Argenteau et Dalhem.

       Le 6 août au matin, de nombreux soldats allemands étaient soignés à Hermée, dans les maisons. A Haccourt, un jeune homme accusé à tort d'être en possession d'un révolver est pendu à un arbre. Deux autres jeunes gens de Hermée sont également attachés aux branches des arbres du canal pendant six jours. Et tout cela à cause de cette phobie des « Francs Tireurs ». Effectivement, dès l'invasion de notre pays, des proclamations sont affichées aux murs de nos villages. La voici :

1° Seront punis de mort, tous les habitants qui tirent sur nos soldats sans appartenir à l'armée organisée et entreprennent de nuire à nos troupes ou d'aider les troupes belges ou alliées et qui se rendent coupables d'un acte quelconque apte à mettre en péril la vie ou la santé de nos soldats, enfin, particulièrement qui commettent des actes d'espionnage. Des perquisitions seront ordonnées dans les villages. Qui sera attrapé ayant des armes dans sa maison subira une sévère punition ; dans les cas graves, la punition de mort. Les villages où des actes d'hostilité seront commis par les habitants contre nos troupes seront brûlés.

2° Seront tenus responsables de toutes les destructions des routes, chemins de fer, pont, etc... les villages dans la proximité des points de destruction. Les mesures les plus rigoureuses seront prises pour garantir la prompte réparation et pour éviter de semblables méfaits.

3° Chaque personne qui s'approchera d'une place d'atterrissement d'aéroplanes ou de ballons jusqu'à 200 mètres sera fusillée sur place.

Le commandant en chef de l'armée.

       Le 7 août, une patrouille belge du 14e de Ligne va désarmer les blessés allemands soignés dans le village. Le 8 août, quatre blessés ennemis abandonnés à Hermée meurent tandis que dix charretiers sont réquisitionnés pour amener les autres blessés à Maastricht.

       Dans la soirée du 12 août, de nouvelles troupes allemandes apparaissent à Hermée et s'installent dans les maisons. Le 13, le bourgmestre est amené à Fexhe où on lui garantit que le village sera maintenant en paix. Mais le 14, après le départ des uhlans, des fantassins arrivent, expulsent les habitants de leurs maisons et sont amenés sur la place du Carcan. Le curé Paisse est alors appelé auprès du major allemand qui lui ordonne de communiquer aux habitants le texte suivant : On a tué un de nos officiers. Nous ne savons pas si c'est à Hermée ou à Vivegnis. Nous allons commencer par punir la commune de Hermée. On va vous conduire dans la campagne et là, vous serez jugés.

       On fait alors remarque que cet officier est peut-être parmi les blessés qui ont été conduits à Maastricht pour y être soignés. Des attestations avaient été données aux charretiers et devant ces attestations, le major accepte qu'une erreur ait pu être commise. Mais dit-il, j'ai des ordres et je dois les exécuter. Pendant ce temps, ses hommes pillaient et brûlaient les maisons.

On amène alors 450 habitants, les mains levées, sur la route de Milmort où on les parque dans un champ d'avoine. Puis ils sont conduits par la route vers la gare de Milmort, toujours bras levés. On les place alors devant les canons qui tirent sur les forts. On les libère enfin vers 21 h 30, mais en leur interdisant de revenir à Hermée.

       Le lendemain matin, le 15 donc, certains reviennent quand même, mais ils sont interceptés, ligotés et emmenés dans une prairie et ne seront libérés que le 16 au matin.

       A ce moment, la plupart des habitants reviennent chez eux et constatent que 150 maisons et la maison communale ont été la proie des flammes. Cela va obliger les gens à s'installer à trois ou quatre ménages dans chaque maison encore debout et cela en attendant que certaines soient reconstruites.

       Donc, pendant l'ensemble des ces premières journées de guerre, 12 personnes de Hermée auront malheureusement perdu la vie. En plus des personnes que j'ai citées dans cet historique, un certain François Bruyère a également perdu la vie, mais je n'ai pas les circonstances de ce décès.

GRANDE JOURNEE DU SOUVENIR ET DE LA CITOYENNETE

DIMANCHE 8 NOVEMBRE 2015

Madame, Monsieur,

Voici le programme de cette journée annuelle qui remplacera dorénavant notre « Journée des retrouvailles ». Nous avons en effet décidé d'ouvrir cette journée spéciale au plus grand nombre, à toutes les personnes qui désirent garder le souvenir de nos anciens et combattre les oppressions.

- 10 h : Conférence donnée par M. Dujardin dans la salle de spectacle du château d'Oupeye

Sur le thème de la Bataille des Ardennes

Exposition de véhicules militaires de l'époque de la Bataille des Ardennes appartenant à des membres du BMVT sur le parking des Ateliers

- 11 h 30 : Dépôt de fleurs au monument aux morts sur l'esplanade du Château

- 12 h : Cérémonie académique et apéritif offert par l'Administration communale d'Oupeye aux Ateliers du Château

- Vers 13H : BUFFET DU CHEF préparé par la boucherie WERS et fils de Haccourt dont le papa, rappelons-le, était un ancien prisonnier de guerre. Ses fils nous offrent le dessert ... comme chaque année !

BUFFET DU CHEF

· Tomate aux crevettes grises

· Coupe Neptune

· Truite fumée

· Méli-mélo de saumon frais et de saumon fumé

· Ballotine de volaille aux fines herbes

·Jambon à l'os

· Terrine parisienne

· Pilon braisé

· Cœur d'Ardenne au melon

· Roastbeef

· Choix de 5 crudités

· Choix de sauces, petits pains et beurre

· Dessert : bûche glacée sur coulis de fruits

Prix de ce buffet de STANDING: 25 €: (boissons non comprises - vins à prix démocratique)

Que faire pour vous inscrire ?

1) Remplir le coupon ci-dessous et le faire parvenir au Service des Relations Publiques, rue des Ecoles 4 à 4684 Haccourt - relations.publiques@oupeye.be

2) Effectuer votre virement sur le compte du Comité Exécutif des Associations Patriotiques de l'entité: BE60 6528 3167 6870 avant le 20 octobre AU PLUS TARD.


 



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