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Les souvenirs des deux guerres du colonel Van Horen sauvés de l’oubli !

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Les souvenirs des deux guerres du colonel
Van Horen sauvés de l’oubli !



Introduction

       En décembre 2017, un amateur d’histoire militaire, racheta une collection de souvenirs militaires provenant d’une société de « vide-maison ». Il partagea sa découverte sur le réseau social dont il faisait partie « le gentleman’s military interest club »  L’examen des souvenirs achetés montra qu’ils avaient appartenus au colonel honoraire de réserve Van Horen. Il est heureux que ces souvenirs aient été finalement sauvés. Ils sont pour moi l’occasion de vous rappeler qui fut cet officier.   

Première guerre mondiale

       Le 2 août 1914, l’Allemagne adresse au Roi l’ultimatum d'avoir à laisser passer ses troupes. Le jour même, Marcel VAN HOREN, né le 25 août 1895, âgé de 19 ans, et son frère André signent un engagement de volontaire pour la durée de la guerre. Ils sont envoyés au dépôt des grenadiers à MALINES.



Le soldat Marcel Van Horen photographié le 3 aout à Malines


André et Marcel avec leur père sur la Grand’ Place de Malines le 4 août 1914

       Le 4 août, les frontières vers LIEGE sont franchies et à 12 heures, la cavalerie allemande est au bord de la Meuse à VISE. Après quelques jours d'instruction sommaire, 500 engagés volontaires, dont VAN HOREN, en tenue de grenadiers, sont rassemblés sur la Grand-Place de MALINES et vont effectuer des travaux de fortification à ANVERS.



Samedi 8 août 1914. Parade Grand’ Place à Malines. Les Grenadiers quittent Malines pour être versés aux Carabiniers de Forteresse à Waelhem

       VAN HOREN assiste à la destruction tragique du fort de WALHEM et reste sur cette position jusqu'à la retraite d'Anvers. Au cours de celle-ci, il passe au 3e bataillon des carabiniers. Il participe alors à toute la bataille de l’Yser, notamment en octobre à la contre-attaque affreusement meurtrière de TERVAETE, de concert avec le 2e bataillon du 1er régiment de grenadiers. Tous deux subissent des pertes énormes. Le régiment des carabiniers perd 1200 hommes et les deux tiers de ses officiers.



Le caporal Marcel de Steenstraete. Premier congé à Londres – juillet 1915

       Lors de son congé, Marcel retrouve sa mère qui lui offre un Kodak à soufflets qui ne le quittera plus mais qu’il perdra cependant lors de l’offensive finale de septembre 1918.

       Au début de 1915, VAN HOREN repasse au régiment de grenadiers et est affecté à la 7e compagnie du 1er régiment. Il est nommé caporal en avril-mai 1915 lors de l’attaque des gaz et est blessé au bras.



Adjudant Marcel Van Horen en congé à Londres fin 1915


Marcel avec sa mère et son frère André



Juillet 1915 – Premier congé Londres – Gipsy Hill – Upper Norwood


Aves son père, sa mère et son frère André

       Il est nommé sous-lieutenant à la fin de 1916 et devant PASSENDAELE en 1918, il reçoit une balle dans le bras et au ventre. La pénétration dans l’abdomen est heureusement réduite car la balle a été heureusement déviée par le bord du ceinturon.



En famille

       A la mobilisation en septembre 1939, il commande une compagnie du 2e bataillon du 3e régiment de grenadiers et fait la campagne des 18 jours. Le 15 juin, les 450 hommes du bataillon sont libérés officiellement. Très rapidement, il forme alors un groupement de résistance des grenadiers qui lui vaudra le titre de résistant armé.

       Au début de février 1941, il s'évade vers la Grande-Bretagne, juste à temps, car presque tous ses amis résistants ont été arrêtés. Un grand nombre de ceux-ci mourront dans les camps allemands. Il voyage par la France, l'Espagne, le Portugal et de Lisbonne à Gibraltar, en bateau. Il passe également en bateau de Gibraltar à Glasgow en 11 jours. En Grande-Bretagne, il est engagé dans les forces belges et fait partie du bataillon du major BEM CUMONT, puis de la brigade PIRON. Major, il commande alors le deuxième bataillon de la brigade « Libération » et participe à la libération de 1944 via ARROMANCHES, CAEN, la Belgique, les Pays-Bas. Il fera ensuite partie des troupes d'occupation en Allemagne.



1 Major Van Horen – 2 Lieutenant G. Danloy – 3 Lieutenant Roman

       En 1947, il est de la mission militaire belge détachée aux Nations Unies pour le contrôle de la trêve en Palestine et est chef de mission jusqu'en 1956.



Major Van Horen

       Telle est la carrière militaire exceptionnelle d'un homme qui ne se destinait pas à la carrière des armes et qui passa plus de 25 années sous les drapeaux.



Paul Coohr 92 ans – Colonel Van Horen 95 ans – Un ancien 97 ans


Interviewé par une journaliste, Anne Vanderdonckt, à l’âge de 96 ans, Marcel se tient près d’une petite table où se trouvent son ceinturon et son casque de 1918, son béret de 40-45 ainsi que son stick qui lui sert aussi de canne




       A l’âge de 97 ans, peu de temps avant sa mort, il conduisait encore sa Peugeot et participait aux activités des anciens des deux guerres. Il fut notamment un vice-président très actif de l'Union des Fraternelles de l'Armée de Campagne (UFAC). Marcel Van Horen est décédé à Bruxelles le 7 avril 1992.

Dr Loodts P.

 

 



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