Maison du Souvenir

Visite du Fort de Breendonk.

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Visite du Fort de Breendonk

       C’est le 12 novembre 2009 que nous sommes partis en car à la découverte du fort de Breendonk après avoir visité les Territoires de la Mémoire à Liège. Nous étions 32 élèves de 5ème et 6ème années de l’entité d’Oupeye, accompagnés de deux directeurs d’école et cinq représentants de la Maison du Souvenir d’Oupeye.


Préparation, à la Maison du Souvenir, des commentaires des photos par les enfants après leur voyage à Breendonk. Photo d’un groupe.


Et nous voici arrivés à bon port après une randonnée d’une heure et demie. 32 enfants et 7 adultes descendent du car.


L’entrée de ce fort faisait partie de la défense de la citadelle d’Anvers, en 1914 comme en 1940 car il s’agissait bien d’un fort faisant partie de la défense d’Anvers.


Nous avons fait la connaissance de notre guide qui va surtout nous expliquer ce qui s’est passé ici pendant la guerre 1940-1945.


Le fort était entièrement recouvert de terre ; du ciel, on ne voyait qu’une petite partie de ses infrastructures.


Plus ou moins 3.000 Belges ont été envoyés dans ce camp de concentration. Ils devaient creuser le sol, enlever la terre et la transporter de l’autre côté du fossé qui entourait les installations.


Voici le commandant du fort, M. Schmitt au milieu et l’un de ses adjoints appelé Popeye par les prisonniers à droite. Tous deux étaient des tortionnaires. (Photo d'une photo du Fort de Breendonk,lors de notre visite)


Voici le pont qui permettait aux prisonniers de transporter la terre de l’autre côté du fossé.


Notre guide nous explique que les déportés ont dû transporter cette terre pendant quatre ans. Cela n’avait aucune utilité, mais il fallait faire travailler les prisonniers.


Nous sommes très attentifs et certains prennent des notes. Ce sera utile pour le travail que nous aurons à effectuer à la Maison du Souvenir.


Nous entrons réellement dans le fort. On se demande ce qui va nous arriver.


Cette plaque bilingue nous rappelle qu’en 1940-1945, ce fort a servi à enfermer les résistants et plus tard les juifs, avant qu’ils soient emmenés dans des camps d’extermination.


Celle-ci nous apprend qu’en 1914, il a participé activement à la défense d’Anvers jusqu’à ce que notre armée se réfugie derrière l’Yser pour quatre longues années. Et ce du 27 septembre au 8 octobre.


Nous entrons dans une pièce qui servait de cantine aux Allemands. Des panneaux affichent des photos de résistants qui ont été enfermés ici.


Au fond de la pièce, une fresque représente un aigle ainsi qu’une tête de mort avec la phrase en allemand : « Meine Gott deikte true »


Voici le type de poêle qui permettait de chauffer toute une chambrée de 60 lits.


Cette pièce est tapissée de plus de 1 200 noms de prisonniers qui sont passés par ici. Deux personnes continuent à fouiller les archives pour connaître le nom des autres. Au milieu, sur la table, des urnes contiennent les cendres de déportés morts ici.


A chaque décès, les Allemands devaient compléter un document mentionnant la cause de la mort. Comme c’était souvent les mauvais traitements, ils inventaient une cause naturelle.


Comme dans ce cas


Le plus souvent, c’était la pneumonie qui était invoquée.


Voici l’un des prisonniers, habillé avec les uniformes que l’on avait trouvé dans les réserves. Ces vêtements, il devait les garder au moins trois mois.


Nous sommes dans une cour intérieure du fort. Les fenêtres sont teintées en bleu pour que les déportés ne puissent pas voir ce qui se passe dehors et qu’ils restent dans l’obscurité le jour comme la nuit.


Voici encore le commandant du camp. A côté de lui, sa femme ! Elle venait s’asseoir sur une chaise pour regarder les prisonniers travailler pendant qu’elle mangeait alors qu’eux n’avaient pratiquement rien à se mettre sous la dent !


Le commandant du camp entraînait son berger à attaquer les déportés.


Voici Richard De Bodt et Fernand Wyss, deux collaborateurs qui prenaient du plaisir à frapper tous les prisonniers et prisonnières.


Cette photo nous fait bien comprendre quel était le travail de ces malheureux. En fait ce travail ne servait à rien, sinon à faire souffrir les gens.


C’est ici que les juifs ont été parqués au milieu de la guerre.


Par contre, c’est ici que les autres prisonniers étaient parqués.


Et bien sûr, la garde était vigilante à tous les endroits du fort.


Un groupe de prisonniers habillés avec les uniformes retrouvés dans les réserves du fort. Ils devaient souvent répondre aux appels et rester des heures immobiles en attendant le bon vouloir de leurs gardiens.


Les toilettes, celles-ci disponibles pour 300 prisonniers, étaient des toilettes à pédales.


A cet emplacement se trouvait la buanderie. Au cours d’un bombardement à la libération du camp, elle a été soufflée. On a préféré ne pas la reconstruire.


Des prisonniers ont dessiné la vie du camp. Ici, ils creusent la terre et remplissent les wagonnets sous un soleil de plomb.


Là, ils poussent les wagonnets de terre pour aller la déverser plus loin.


C’est la réalité qu’ils dessinent et peignent.


Pourquoi ce prisonnier est-il mort ? A cause de la chaleur, du manque de nourriture, des mauvais coups, du travail trop dur ?


Regardez la photo du jeune homme de gauche avant qu’il soit emprisonné. Il était bien dans son corps. A droite, il est tout maigre à la sortie du camp de Breendonk.


Nous sommes dans l’un des dortoirs. Au fond, quelques tables et quelques chaises et un unique poêle pour chauffer toute la pièce.


Il y a 48 lits dans cette pièce. Dans les matelas, il y a de la vermine, de la paille.


Six prisonniers occupent chacun des trois étages de chaque ensemble de lits.


Près du poêle, un seau où les prisonniers faisaient leurs besoins naturels. Un seul seau pour toute une nuit. Le matin, il débordait et tout ce qui était tombé du seau, les pauvres devaient le ramasser à la main sous les coups des gardiens.


Ce panneau montre ce que chacun mangeait sur la journée : un bol d’une sorte de café fait avec des glands torréfiés, une tranche de pain. A midi, une tranche de pain avec une sorte de soupe. Le soir, une tranche de pain.


Pour punir ceux qui n’obéissaient pas assez rapidement, on les enfermait dans ces cachots. Une planche pour dormir et un pot pour les besoins naturels.


Le jour, on leur posait des fers aux pieds. Ils devaient rester debout face au mur, planche relevée. S’ils bougeaient, ils se faisaient matraquer.


Dans ces cachots, plus de lumière, le noir absolu pendant toute la durée de l’enfermement. Imaginez ce que celui qui était enfermé ici souffrait.


En se levant ou en revenant du travail, les prisonniers avaient quand même la possibilité d’utiliser ces lavabos.


Voici les déportés qui viennent demander à Popeye le passage à l’infirmerie. Un coup de poing dans le ventre. As-tu toujours envie d’aller à l’infirmerie. A votre avis, que répondait-il ?


Pourtant, certains gardiens essayaient d’aider les prisonniers. Ainsi, après la guerre, l’un d’entre eux est devenu l’ami d’un déporté et ils se revoyaient de temps en temps.


C’est dans ce cercueil que l’on transportait les morts vers la fosse où ils étaient enterrés. Mais après le transport, il revenait vide ici.


Nous sommes ici dans la salle de tortures. Vous croyez que ce poêle servait à donner une douce chaleur dans la pièce ?


Eh non, il servait à rougir les fers qui serviraient à torturer les prisonniers.


On utilisait aussi des fils électriques pour électrocuter les gens.


Notre guide nous explique comment les tortionnaires utilisaient une chaîne et un crochet pour tourmenter les captifs.


Ils étaient élevés mains derrière le dos. Les bras se déboitaient puis on les lâchait brusquement pour qu’ils tombent sur les arêtes des bois posés à terre.


Imaginez 48 personnes qui vivotent dans un espace comme celui-ci !


Les déportés utilisaient des wagonnets comme celui-ci


Ou des brouettes comme celles-ci.


Des toilettes en série avaient été installées sur le chantier. Les problèmes de dysenterie étaient très fréquents.


N’oublions pas que nous étions dans un fort qui servait de caserne également pour les soldats belges.


Un système de défense entourait complètement le fort.


Voici des berlines utilisées pour transporter la terre : 500 kg vides, 1.500 kg pleines.


Ce grand panneau est une photo du chantier tel qu’il se présentait pendant la guerre. Mais notre guide nous dit qu’elle a été prise de manière à faire croire que les prisonniers travaillaient dans de bonnes conditions. C’était loin d’être le cas.


Nous arrivons alors à l’endroit où les prisonniers étaient exécutés. Ici, les poteaux contre lesquels ils étaient fusillés.


Ce tableau porte le nom de ces hommes qui ont été exécutés ici. On estime leur nombre à plus ou moins 300. Tous les noms n’ont pas encore été retrouvés dans les archives.


Là étaient pendus certains d’entre eux.


Pour les juifs, c’était les camps d’extermination qui les attendaient. C’est dans des wagons de ce type qu’ils y étaient amenés.


Quant à nous, nous avons repris notre car qui nous a ramenés sains et saufs auprès de nos parents. Croyez bien que les images que nous avons vues ce 12 novembre nous ont marqués. Quand nous avons revu nos parents, nous leur avons raconté les horreurs que nous avons vues et entendues. En tout cas, nous ferons tout ce que nous pourrons pour que des choses comme celles-là ne nous arrivent jamais !



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