Maison du Souvenir

Le message du C.A.P.O.R.A.L. du mois de Mai 2011

point  Accueil   -   point  Comment nous rendre visite   -   point  Intro   -   point  Le comité   -   point  Nos objectifs   -   point  Articles

point  Notre bibliothèque   -   point  M'écrire   -   point  Liens   -   point  Photos   -   point  Signer le Livre d'Or   -   point  Livre d'Or   -   point  Mises à jour   -   point  Statistiques

Le Message du C.A.P.O.R.A.L.

MAI 2011

« C.A.P.O.R.A.L. » signifie: Comité des Associations Patriotiques d’Oupeye pour le Regroupement des Activités Locales.

Editeur responsable: M. Laurent Antoine, rue de Hermalle, 131, 4680 OUPEYE


Pour annoncer notre exposition 2011

C'est avecle plus grand plaisir que le comité de la Maison du Souvenir d'Oupeye, sous l'égide de l'Administration communale d'Oupeye et de son Echevin des Associations patriotiques Laurent ANTOINE, vous invite à l'inauguration de sa nouvelle exposition :

LA RESISTANCE DANS NOS REGIONS

Le mardi 3 mai à 19 heures dans la salle du rez de chaussée de l'ancienne maison communale de Hermalle-sous-Argenteau, rue du Perron 1A.

Manifestations patriotiques du mois de mai

Dimanche 8 mai :

9h30 : dépôt de fleurs à Haccourt, place de Hallembaye ; à Hermalle, place Pousset ; à Hermée, rue Haie Martin et place du Carcan ; à Heure, rue François Janssen et à Vivegnis, place Communale.

10h15 : rassemblement général sur le parvis de l'église Saint-Remy à Oupeye.

10h30 : office de circonstance.

11h30 : dépôt de fleurs officiel au monument aux morts rue du Roi Albert.

Vers 11h45 : vin d'honneur en la salle du Conseil du Château d'Oupeye.

Discours de Monsieur Laurent Antoine, Echevin des Affaires Patriotiques

Monsieur le Président du CPAS,

Monsieur le Conseiller provincial et Echevin,

Madame l’Echevine,

Messieurs les Echevins,

Mesdames et Messieurs les Conseillers communaux et du CPAS,

Mesdames et Messieurs les Directrices et Directeurs,

Messieurs les représentants de la Police et des Pompiers,

Mesdames et Messieurs les Présidentes et Présidents des Associations patriotiques,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Cette année, nous célébrons le 66ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale.

Pour la deuxième fois dans sa courte histoire, la Belgique s’est trouvée au cœur du conflit mondial.

Une guerre bien différente de la précédente, tant par les moyens techniques employés que par le nombre d’hommes en présence, mais aussi par le nombre de victimes que par l’étendue des décombres, mais également par l’horreur des moyens employés pour aliéner les êtres humains.

Mais l’histoire nous apprend aussi que dans les pires moments, les hommes sont capables de renoncer à leurs querelles pour entreprendre les combats essentiels.

Aussi, ensemble, cultivons l’espoir d’un monde meilleur, et plus que jamais, disons oui, à la liberté ; oui, à la dignité et au respect de l’homme quels que soient son origine, la couleur de sa peau, son rang social, sa religion.

Ce ne doit pas être un vœu pieu prononcé un jour anniversaire, mais une règle de vie, un effort au quotidien.

Ce 8 mai, nous le célébrons, non par habitude, mais de tout cœur à la mémoire de ceux qui n'ont pas hésité à donner le sacrifice de leur vie pour notre bien-être.

Souvenons-nous de toutes les souffrances endurées, des victimes innocentes, des actes de bravoure, des sacrifices, des actions dans l’ombre.

Souvenons-nous de ceux qui ont sacrifié leur vie pour que vive la démocratie dans notre pays.

En cet instant, pensons en particulier à nos concitoyens qui ont perdu la vie dans la campagne des 18 jours, en captivité, ou dans les combats pour la libération du pays.

Pensons également à ceux qui sont morts sur le territoire de notre commune en combattant pour la victoire finale.

Derrière ces noms gravés sur les monuments aux morts de nos villages se trouve la mémoire de jeunes gens disparus dans la fleur de l’âge, de familles meurtries à tout jamais.

Leur sacrifice nous a permis de rester des hommes et des femmes libres.  Ne l’oublions jamais !

En fait, c'est grâce à leurs efforts que l'agresseur a pu être rejeté.

Ils se sont battus, ont souffert et sont morts pour que la Belgique vive et continue à vivre.  Nous n'avons pas le droit de galvauder cet héritage sacré.

En ce début de 21ème siècle, nous avons plus que jamais, le devoir de manifester notre attachement à l'unité entre tous les belges.

Je vous remercie d'avoir bien voulu m'écouter dans le cadre de cette belle commémoration.

Je vous remercie également de votre présence à cette cérémonie annuelle.

Vive le Roi, Vive la Belgique.


Commémoration du 8 mai 2011 à Oupeye.

point  [article]
Sortie de l’église

Dépôt de fleurs au monument d’Oupeye

Dépôt de fleurs au monument d’Oupeye

Dépôt de fleurs au monument d’Oupeye

Dépôt de fleurs au monument d’Oupeye

Le salut des drapeaux pendant la Brabançonne

Le cortège se rend au château d’Oupeye

Le cortège se rend au château d’Oupeye

Le cortège se rend au château d’Oupeye

L’arrivée au château d’Oupeye

L’arrivée au château d’Oupeye

La haie d’honneur par les drapeaux

Monsieur Laurent Antoine, Echevin, lors de son allocution

Monsieur Laurent Antoine, Echevin, lors de son allocution

A l’écoute de Monsieur l’échevin

Samedi 14 mai :

10h30 : dépôts de fleurs aux monuments du Square Pire.

Discours de Monsieur Antoine NIVARD, Conseiller provincial et  1er Echevin d’Oupeye

Ladies and Gentlemen,

First of all, I would like to thank His Excellency the ambassador of the United Kingdom, Mister Jonathan Brenton for being present at this ceremony.

Last year, in front of this memorial dedicated to Captain Commander Fernand Pire, we related the action lead by this military chief during the 9 days the soldiers of this Fort, placed under his command, fought against the German troups that had invaded our country, this in order to delay as much as they could their progression.

Of course, we will not repeat entirely this ceremonial, but it is in our duty to remember and to pay our respect to Fernand Pire, and all of his men, for having defended to their best our national territory.

I would just like to remind that, under his command, the Fort fought to its extreme limits. And, what is more, in spite of the relentless attacks of the enemy, the garrison of Pontisse only lost two of his men, to whom we will pay our respect at the end of this ceremony.

We will now lay down these flowers of remembrance.

Mesdames, Messieurs,

En vos titres et qualités.

Permettez-moi tout d'abord de remercier son Excellence l’ambassadeur de Grande Bretagne Monsieur Jonathan Brenton de rehausser cette cérémonie protocolaire de sa présence.

L'année dernière, devant ce mémorial dédié au Capitaine Commandant Fernand PIRE, nous avons retracé l'action menée par ce CHEF MILITAIRE durant les 9 jours de combats livrés par le FORT placé sous son commandement, ceci afin de retarder au maximum l'avance des troupes allemandes qui envahissaient notre pays.

Bien sûr, cette année, nous n'allons pas nous livrer au même cérémonial, mais je vais simplement procéder à notre devoir de mémoire en présidant à l'hommage que nous rendons chaque année à cet homme qui aura tout fait pour défendre notre territoire au maximum de ses possibilités.

Je voudrais simplement rappeler que sous ses directives le FORT a combattu jusqu'à l'extrême limite de ses moyens et malgré la puissance des assauts de l'ennemi la garnison de Pontisse aura seulement à déplorer la perte de deux de ses hommes auxquels nous rendrons les honneurs à la fin de cette cérémonie traditionnelle.

Nous allons procéder aux dépôts de fleurs de circonstance.


Monuments du Square Pire.

point  [article]
Les drapeaux alignés de part et d'autre du monument

Pendant le discours de Monsieur Antoine Nivard

Dépôt de fleurs par les Anciens du Fort

Dépôt de fleurs par son Excellence l’ambassadeur de Grande Bretagne

Dépôt de fleurs par Antoine Nivard, conseiller provincial et 1er échevin d’Oupeye

Dépôt de fleurs par le Député-Bourgmestre d'Oupeye Mauro Lenzini et Madame la conseillère provinciale Josette Michaux

Pendant la Brabançonne

Monsieur le Député-Bourgmestre d'Oupeye Mauro Lenzini et son Excellence l’Ambassadeur de Grande Bretagne Mister Jonathan Brenton. A l'arrière plan, les anciens du Fort.

Discours de Monsieur Christian Laverdeur, 4e  Echevin de Herstal

71e ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DU FORT DE PONTISSE

LE SAMEDI 14 MAI 2011

Monsieur l’Ambassadeur,

Messieurs les Députés,

Mesdames, Messieurs, en vos grades et qualités

Chers Amis,

C’est un immense plaisir pour moi d’être le représentant de la ville de Herstal et d’accueillir son excellence l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Monsieur Jonathan Brenton que je remercie infiniment de nous avoir fait l’honneur d’être présent parmi nous à ces cérémonies commémoratives du 71e anniversaire de la bataille du Fort de Pontisse.

Ainsi que mon homologue et collègue, Monsieur l’Échevin de la commune d’Oupeye vous l’a annoncé, c’est devant ce monument qui nous remémore la bataille livrée ici même par la garnison du Fort de Pontisse, du 10 au 18 mai 1940, que nous nous recueillons aujourd’hui afin de rendre hommage à tous les anciens valeureux soldats qui ont affronté et tenu l’ennemi en échec durant 9 longues journées de combats acharnés.

Sans entrer dans le détail comme nous l’avons fait l’an dernier à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire, avec l’aide des enfants de nos écoles, je souhaite, cependant, évoquer très brièvement les actions héroïques menées par ces hommes :

Dès le départ, tous les soldats du Fort savaient pertinemment bien que leur mission était de mener des combats retardateurs, ils n’ignoraient pas que Pontisse était une garnison sacrifiée.

Et pourtant, à l’intérieur de ce fort, ils ont repoussé vaillamment toutes les attaques allemandes quels que soient les endroits par où elles tentaient de s’infiltrer.

Durant les 4 premiers jours du conflit, le fort s’était montré tellement actif aux combats que l’envahisseur dut se résoudre à faire appel à son aviation.

Ainsi, les fameux Stukas lancèrent des pluies de bombes et de torpilles en attaquant les positions de défense du fort en piqué. Celui-ci dut alors se passer des coupoles de 75 des Saillants I et II atteintes par les bombes.

Les combats furent extrêmement durs et pourtant Pontisse tiendra encore. Le 17 mai 40, c’est le poste d’observation cuirassé et la coupole  du Saillant III qui sont détruits par les tirs incessants de l’artillerie.

Le 18 mai, les soldats du Fort à court de munitions font sauter la coupole de 105 et un peu plus tard, Pontisse sera contraint de déposer les armes après avoir épuisé tous leurs moyens de Défense.

Lors de ces combats, deux soldats belges furent tués et quelques autres blessés, mais, selon plusieurs témoins, les pertes parmi les troupes allemandes seront beaucoup plus importantes. L’ennemi ne fera jamais état du nombre de ses pertes ce qui démontre bien que les témoignages recueillis étaient très proches de la réalité. Ne pas faire étalage de ses pertes pour ne pas décourager ses troupes fait partie de la stratégie militaire des conquérants.

Un tout grand merci aux anciens d’avoir risqué leur vie dans un combat acharné et pourtant perdu d’avance tant les moyens et la technologique de l’assaillant étaient supérieurs.

Par conséquent, à vous Messieurs qui avez participé à cette bataille et dont certains sont parmi nous, au nom de tous, je vous adresse, une fois de plus, toutes nos félicitations et nos remerciements pour votre part de courage et de bravoure, et le dévouement dont vous avez fait preuve pour la défense de notre pays et de nos libertés.

Après discours dépôt de fleurs au monument du Fort :

1) Alfred Dohogne – amicale des Forts

2) Herstal

3) Défense nationale

Cérémonies Cimetière de Rhées :

- prise de parole par Monsieur Latet

- dépôt de fleurs aux 3 tombes pendant Amazing-grace :

1) John Rooney par les autorités britanniques

2) Jules Bajard par anciens Fort de Pontisse, A. Dohogne

3) Léopold Heusy par autorités Herstal

4)….


Dépôt de fleurs au monument du Fort de Pontisse

point  [article]
Discours devant la stèle du Fort de Pontisse par Monsieur Christian Laverdeur 4ème Echevin de Herstal

Dépôt de fleur devant la stèle du Fort de Pontisse par le Lieutenant Christophe Bouchar

Police et pompier pendant la Brabançonne. (Photo B. Jacqmin)

Police et pompier. (Photo B. Jacqmin)

Discours de Monsieur Robert Latet, organisateur de la cérémonie.

Monsieur l’Ambassadeur,

Monsieur le(s) député(s) bourgmestre(s),

Mesdames et Messieurs les Echevins, conseillers communaux et conseillers du C.P.A.S.,

Monsieur le représentant du Commandant militaire de la Province,

Monsieur le commissaire divisionnaire,

Messieurs les commissaires de la police locale,

Monsieur le représentant du corps des sapeurs pompiers,

Chers anciens combattants,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Le 12 mai 1940, une formation d’escadrille de la Royal Air Force effectuait un raid de bombardement sur la route menant de Maëstricht vers Tongres, essayant également de détruire les ponts de Vroenhoven et de Veldwezel, par lesquels les troupes du 3ème Reich envahissaient notre pays.

Au cours de cette mission, l’avion piloté par le Flight Lieutenant TIDEMAN a été fortement endommagé, à un tel point qu’il a été contraint d’effectuer un atterrissage  forcé dans la campagne du Rhees.

Cette manœuvre du bombardier léger a été aperçue par une patrouille de la garnison du fort de Pontisse. Nos soldats ont tenté de porter secours à l’équipage et ils ont pu ramener au fort le pilote TIDEMAN et son observateur, blessé à la main, mais, pour le leading aircraftman John Michael ROONEY, c’était fini, il a été tué au cours de sa mission.

En revenant au fort avec les aviateurs britanniques, nos  militaires ont dit à leurs officiers : « On n’a pas bien compris ce qu’ils nous ont dit, mais je crois que le chef a dit qu’il était capitaine et qu’il s’appelait TIDEMAN »

Nos soldats ont été fortement impressionnés par le calme, le flegme de ces aviateurs, qui venaient pourtant d’échapper à la mort.

Après que le médecin du fort eut soigné l’observateur britannique, les deux hommes ont été reconduits à Liège, où l’armée belge avait mis à leur disposition des moyens de rentrer à leur base.

Mais, pour l’infortuné leading aircraftman John Michael ROONEY, son corps reposera ici, au cimetière du Rhees.

Cette année, au cours de notre commémoration, nous avons tenu de rendre hommage à l’aviateur ROONEY et à travers lui, rendre hommage à tous les hommes venus mourir loin de leur pays, pour tenter de défendre notre territoire.

Je vous remercie de votre attention et je cède la parole au lieutenant ROZE, qui va résumer, en anglais, ce que je viens de dire.

Je pense que nos anciens combattants m’en voudraient de ne pas dire quelques mots à la mémoire de leurs frères d’arme disparus au cours de cette bataille.

Le soldat rappelé Jules BAJARD n’appartenait pas à la garnison du fort de Pontisse, il était en permission lorsque la guerre a commencé dans notre pays. Il passait son congé chez son épouse, à Vivegnis, lorsqu’il a appris que les hostilités étaient commencées. Ne sachant pas où il devait rejoindre son régiment, qui avait fait mouvement, il est venu au fort et a demandé pour servir dans la garnison, ce qui fut accepté.

Il a combattu jusqu’au 17 mai, date à laquelle il allait perdre la vie lorsque la tourelle du saillant 3 allait être détruite par un obus qui a traversé la coupole.

Le soldat milicien Léopold HEUSY faisait son service militaire, il faisait partie du saillant II, détruit par une torpille aérienne lancée par le célèbre bombardier en piqué, mieux connu sous le nom de Stuka. La coupole du saillant II ne pouvant plus servir, le commandant du fort avait établi un relai entre les équipes du saillant II et du saillant III.

Ayant échappé une première fois à la mort, Léopold HEUSY allait prendre son service au plus mauvais moment, puisque la coupole du saillant III allait, à son tour, être percée par l’obus qui allait la réduire à l’état de ferraille. Un de nos deux soldats allait être tué sur le coup, le crâne écrasé, le second sera retrouvé agonisant, ayant subi un éclatement de la boîte crânienne et de multiples lésions, il sera transporté sur la table d’opération et à peine installé, il rendra son dernier soupir, sans avoir repris connaissance.

Les fleurs seront déposées par un ancien frère d’arme ici présent !

Monsieur Alfred DOHOGNE, qui vient d’avoir ses 90 ans, se souvient de cet événement avec beaucoup d’émotion. Nul doute que cela sera très dur pour lui, il devait justement relayer l’équipe où se trouvaient BAJARD et HEUSY, peu de temps après. Il a toujours dit, à qui voulait l’entendre, que ces hommes étaient morts à sa place.

Je vous remercie de m’avoir écouté et nous allons procéder à présent, au dépôt des gerbes.

Pour le second dépôt de gerbes, je rappellerai simplement les propos de Mr CHURCHILL lorsqu’il a déclaré, après la bataille d’Angleterre :

« Jamais, dans l’histoire du monde, un si grand nombre de personnes ont vu leur liberté préservée grâce au courage d’un si petit nombre d’hommes courageux et déterminés »

C’est aux aviateurs de la Royal Air Force qu’il rendait hommage, et c’est la raison pour laquelle je demanderai au lieutenant d’aviation Christophe BOUCHAR de déposer des fleurs sur la tombe de l’aviateur ROONEY, ce sera pour nous, Belges, l’occasion de remercier, à travers ce geste, l’ensemble des membres de la Royal Air Force.

Pour Jules BAJARD, je demanderai au commissaire divisionnaire Michel GOFFARD.

Pour Léopold HEUSY, je demanderai aux commissaires Alain LAMBERT et Serge LIBAN. Ce sera, là aussi, notre manière de remercier ceux qui ont donné leur vie pour qu’aujourd’hui, nous puissions vivre dans la paix et dans la liberté.


Dépôt de fleurs au cimetière du Rhées.

point  [article]
Entrée du cortège dans le cimetière du Rhées. (Photo Luc Lemoine)

Le Bourgmestre Frédéric Daerden, son Excellence l’Ambassadeur de Grande Bretagne Mister Jonathan Brenton au cimetière du Rhées. (Photo Luc Lemoine)

Dépôt d’une gerbe par son Excellence l’Ambassadeur de Grande Bretagne Mister Jonathan Brenton, sur la tombe de l’aviateur anglais. (Photo Luc Lemoine)

Dépôt d’une gerbe par son Excellence l’Ambassadeur de Grande Bretagne Mister Jonathan Brenton, sur la tombe de l’aviateur anglais. (Photo Luc Lemoine)

Dépôt de fleurs par Monsieur le Bourgmestre de Herstal Frédéric Daerden et Monsieur Christian Laverdeur 4ème échevin. (Photo Luc Lemoine)

Dépôt de fleurs par Monsieur le Bourgmestre de Herstal Frédéric Daerden, son Excellence l’Ambassadeur de Grande Bretagne Mister Jonathan Brentonet Monsieur Christian Laverdeur 4ème échevin. (Photo Luc Lemoine)

Moment de recueillement. (Photo Luc Lemoine)

Pendant le God save the queen. On remarque les tombes, des deux soldats belges, fleuries. (Photo Luc Lemoine)

Pendant la Brabançonne. (Photo Luc Lemoine)

Pendant la Brabançonne. (Photo Luc Lemoine)

Fin de la cérémonie. (Photo Luc Lemoine)


Remerciement de l’ambassade de Grande-Bretagne

Jeudi 2 juin (ascension) :

10h : manifestations du Souvenir à Houtain-Saint-Siméon.

La population est, comme de tradition, invitée à pavoiser.

Discours prononcé par Monsieur Antoine Nivard, Conseiller provincial – 1er Echevin d’Oupeye

Monsieur le Député-Bourgmestre,

Monsieur le Président du CPAS,

Madame l’Echevine,

Messieurs les Echevins,

Mesdames et Messieurs les Conseillers communaux et du CPAS,

Mesdames et Messieurs les Directrices et Directeurs,

Messieurs les représentants de la Police et des Pompiers,

Mesdames et Messieurs les Présidentes et Présidents des Associations patriotiques,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Cette année, nous célébrons le 66ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale.

Pour la deuxième fois dans sa courte histoire, la Belgique s’est trouvée au cœur d’un conflit mondial.

Une guerre bien différente de la précédente, tant par les moyens techniques employés que par le nombre d’hommes en présence, mais aussi par le nombre de victimes et l’étendue des décombres. Nous devons nous rappeler aussi l’atrocité des moyens employés pour détruire tant d’êtres humains.

Heureusement, l’histoire nous apprend aussi que parfois dans les moments les plus difficiles, les hommes sont capables de renoncer à leurs querelles pour entreprendre les combats essentiels.

Aussi, ensemble, osons espérer voir un monde meilleur, et plus que jamais, disons oui, à la liberté; oui, à la dignité, oui au respect de l’homme quels que soient son origine, la couleur de sa peau, son rang social, sa religion.

Espérons que ce ne soit pas un vœu pieu prononcé à l’occasion de cet anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, mais une règle de vie que nous nous fixons, un effort  à faire au quotidien.

Cet anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, nous le célébrons, non par habitude, mais de tout cœur à la mémoire de ceux qui n'ont pas hésité à faire le sacrifice de leur vie pour notre bien-être.

Souvenons-nous maintenant de toutes les souffrances endurées, des victimes innocentes, des actes de bravoure, des sacrifices, des actions dans l’ombre.

Souvenons-nous de ceux qui ont sacrifié leur vie pour que vive la démocratie dans notre pays.

Et pensons également à ceux qui sont morts sur le territoire de notre commune en combattant pour la victoire finale.

Derrière ces noms gravés sur les monuments aux morts de nos villages se trouve la mémoire de jeunes gens disparus dans la fleur de l’âge, de familles meurtries à tout jamais.

Leur sacrifice nous a permis de rester des hommes et des femmes libres.  Ne l’oublions jamais !

Ils se sont battus, ont souffert et sont morts pour que la Belgique vive et continue à vivre.  Nous n'avons pas le droit de galvauder cet héritage sacré.

En ce début de 21ème siècle, nous avons plus que jamais, le devoir de manifester notre attachement à l'unité entre tous les belges. Vive le Roi, Vive la Belgique !


Manifestation du Souvenir de la libération des camps.

point  [article]
Dans le parvis de l’église de Houtain. (Photo Roger Chamart)

Dans le parvis de l’église de Houtain. (Photo Roger Chamart)

Dans le parvis de l’église de Houtain. (Photo Roger Chamart)

Dans le parvis de l’église de Houtain. (Photo Roger Chamart)

Dans le parvis de l’église de Houtain. (Photo Roger Chamart)

Dans le parvis de l’église de Houtain. (Photo Roger Chamart)

Dans le parvis de l’église de Houtain. (Photo Roger Chamart)

Le chœur de l’église avec les deux gerbes. (Photo Roger Chamart)

Les drapeaux se rendent dans le chœur de l’église. (Photo Roger Chamart)

Pendant l’Office. (Photo Roger Chamart)

La consécration. (Photo Roger Chamart)

Sonnerie aux champs. (Photo Roger Chamart)

Sortie de l’église. (Photo Roger Chamart)

Les drapeaux. (Photo Roger Chamart)

Vers les monuments. (Photo Roger Chamart)

Les Bourgmestre et Echevins d’Oupeye. (Photo Roger Chamart)

Les enfants avec les gerbes. (Photo Roger Chamart)

Arrivée au premier monument. (Photo Roger Chamart)

Arrivée au premier monument. (Photo Roger Chamart)

Pour le dépôt de la gerbe. (Photo Roger Chamart)

Pour le dépôt de la gerbe. (Photo Roger Chamart)

Pour le dépôt de la gerbe. (Photo Roger Chamart)

Le dépôt de la gerbe. (Photo Roger Chamart)

Devant le monument. (Photo Roger Chamart)

Sonnerie qui sera suivie par la Brabançonne. (Photo Roger Chamart)

Sonnerie qui sera suivie par la Brabançonne. (Photo Roger Chamart)

Arrivée au deuxième monument. (Photo Roger Chamart)

Last Post suivi de la Brabançonne. (Photo Roger Chamart)

Retour au local. (Photo Roger Chamart)

Rentrée au local. (Photo Roger Chamart)

Rentrée au local et haie d’honneur par les Drapeaux. (Photo Roger Chamart)

Rentrée au local et haie d’honneur par les Drapeaux. (Photo Roger Chamart)

Rentrée au local et haie d’honneur par les Drapeaux. (Photo Roger Chamart)

Porteuse de gerbe. (Photo Roger Chamart)

Le verre de l'amitié. (Photo Roger Chamart)

Le verre de l'amitié. (Photo Roger Chamart)

Le verre de l'amitié. (Photo Roger Chamart)

Le verre de l'amitié. (Photo Roger Chamart)

L. ANTOINE

Echevin des Relations publiques en charge des Associations patriotiques

M. LENZINI

Député-Bourgmestre

Le mot du Secrétaire patriotique

       Cette année 2011, le 8 mai, date anniversaire de la capitulation du Troisième Reich allemand en 1945, sera commémoré par l'Administration communale d'Oupeye et le comité des Associations patriotiques locales au centre même de l'ancien village d'Oupeye, rue du Roi Albert 1er, c'est-à-dire dans la nouvelle église, au monument aux morts et au château.

       Ce dimanche-là seront accueillis les Anciens Combattants et assimilés, leurs accompagnants, les sympathisants dont nos concitoyens qui ont à cœur de se souvenir.

       Le détail de cette journée, ainsi que le programme d'autres ultérieurement mais qui se rapportent à l'envahissement brutal de notre pays le 10 mai 1940, sont dans ce journal. Là aussi nous vous invitons à participer.

       Plus que jamais, les dévoués porte-drapeaux sont attendus avec leurs étendards tricolores et nous voudrions que pavoisent les habitants, c'est très important ! Nous sommes à plus de 300 jours des élections législatives de juin 2010, les élus sont en place et le pays est toujours en crise gouvernementale. Nous avons battu un record, un bien triste record. Encore heureux que monsieur Leterme et ses ministres règlent au mieux les affaires courantes, mais leurs pouvoirs sont limités. Notre crédibilité et la démocratie en prennent un coup à cause des nationalistes flamands qui torpillent les négociations. A notre niveau, OUPEYE, nous ne pouvons pas grand-chose, des discours, des écrits, mais nous allons marquer ce 8 mai notre réprobation vis-à-vis du séparatisme prôné par les héritiers du mouvement flamand N.V.N. qui, déjà avant la dernière guerre, a tenté de déstabiliser le pays et s'est allié aux Allemands pendant l'occupation. Nous crions « VIVE LA Belgique ! » Nous ne sommes plus très nombreux à avoir vécu cette belle journée du 8 mai 1945 qui vit naître tant d'espoirs aujourd'hui déçus ! Les hommes ne sont pas meilleurs. Ils ont la mémoire qui flanche. L'expérience ne se transmet pas toujours de père en fils et de mère en fille puisqu'on est à l'égalité des sexes. La violence que l'on croyait avoir éradiquée est de plus en plus présente partout et la terreur règne à nouveau, qui gâche notre quotidien, comme dans les années noires.

       Pour l'Histoire, je vais préciser que c'est le 7 mai 1945, à Reims, à 02 h 41, près du Quartier Général d'Eisenhower que les délégués allemands ont signé l'acte de capitulation inconditionnelle de l'ensemble des armées allemandes. La reddition entrera en vigueur le 8 mai à minuit, mais toute action de guerre cesse immédiatement sur le front ouest. Le 8 mai, au Quartier Général soviétique de Karlshorst, près de Berlin, signature de l'acte définitif de capitulation par le feldmaréchal Keitel, en présence du maréchal Joukov, du maréchal de l'air Tedder, du général Spaatz et du général français de Lattre de Tassigny. A Paris, à 15 heures, le général de Gaulle déclare à la radio : « La guerre est gagnée ! Voici la victoire ! C'est la victoire des nations unies et c'est la victoire de la France !... » En même temps, nous avons eu les allocutions de Winston Churchill à la B.B.C. à Londres et de Harry Truman à Washington. Pour nous, la guerre est finie. Le ciel ne nous tombera plus sur la tête sous forme de VI et de V2. Les prisonniers de guerre, les déportés, les prisonniers politiques reviennent petit à petit. On pleure les disparus. On déblaie les ruines. L'espérance est de retour. Le cauchemar a pris fin. Mais le Japon continuera la guerre jusqu'au 2 septembre 1945. A bord du cuirassé Missouri, mouillé dans la baie de Tokyo, peu après 8 heures, le ministre des Affaires étrangères japonais, Manoru Shigemitzuet le chef d'état major général Yoshiiro Umezo, représentant respectivement le gouvernement et les forces armées japonaises, signent l'acte de capitulation devant le général Mac Arthur.

       Ainsi se termine la seconde guerre mondiale au XXe siècle. Elle aura duré 6 ans. Elle aura coûté la vie à 55 millions de personnes, 3 autres millions sont portés disparues. Les dégâts matériels sont incalculables.

       Pour certains de nos jeunes contemporains sans doute, rappeler cela tant d'années après, c'est radoter. C'est Gandhi qui a dit : « Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre ! » Ainsi parlait l'apôtre de la non-violence !

       Rendez-vous à Oupeye le 8 mai prochain !

GEORGES ANTOINE

Ma camionnette et moi

Souvenirs de guerre d'un cycliste frontière 1940

Par Charly Wesmael - 1er Régiment 1er Bataillon 6ème Compagnie

       Dans le Caporal précédent, nous faisions paraître ce livret en marquant nos craintes qu'il soit sous Copyright. Eh bien il n'en est rien. C'est le maïeur de Saint-Pholien, Jean-Denis Boussart qui nous informe qu'en fait, cette histoire a été écrite par l'un de ses bons amis, malheureusement décédé. Il tenait le restaurant « Charlemagne », bien connu à l'époque. Non seulement M. Boussart nous certifie que son ami aurait été heureux de voir son travail reproduit, mais encore incite-t-il notre Secrétaire patriotique, Georges Antoine à continuer à écrire son petit mot introduisant chacun de nos « C.A.P.O.R.A.L. ». Voilà qui va redonner du courage à notre brave Georges ! Si ce numéro contient bien son « Mot du Secrétaire patriotique », nous pourrons dire merci au maïeur !

Chapitre IV.

Le Canal de Willebroek et Capelle-au-Bois.

Il était six heures du soir quand l'ordre du départ fut donné. Joséphine avait été nettoyée, astiquée et vérifiée, sa carburation était bonne.

Les différentes compagnies se rassemblent et nous partons dans la direction d'Anvers.

Nous arrivons dans un petit village qui n'avait pas encore vu la guerre. Un brave fermier nous ouvre la porte de sa grange ?

Vers trois heures du matin, je gare Joséphine, puis me couche dans de la bonne paille. Il était impossible de dormir, les plus tristes pensées m'assaillaient. Qu'étaient devenus les miens ?

Dans cette grange où nous logions à plus de deux cents, j'avais à côté de moi un tout jeune homme. Il n'avait pas vingt ans. Il parlait en rêvant. Tout à coup, il se relève et crie : « Maman, maman ! » D'un coin de la grange, une botte fut lancée, mon brave rêveur la reçoit sur la tête, il se rassied et fond en larmes. A quoi venait-il de rêver ? Pourquoi avait-il crié ce mot qui nous est à la fois si doux et si pénible d'entendre pendant ces jours de guerre ? Cette guerre, nous, soldats, nous ne l'avons pas demandée et pourtant, déjà plusieurs de mes amis ont payé de leur vie cette infernale folie. Que sera demain ? Ne serai-je pas enfoui sous les décombres de mon camion et mes dernières heures ne se déchireront-elles pas en appelant ma chère petite maman ?

Je m'enfonçais ainsi dans ces réflexions, mais je fus vite rappelé à la réalité. Le clairon sonne « Alerte avion ». Alors, qu'il y a quatre jours, nous nous cachions et cherchions des abris, cette nuit, personne ne bouge. Seuls quelques murmures s'élèvent au milieu des ronflements.

A six heures, le réveil est sonné. On rassemble la compagnie et notre lieutenant nous lit une lettre que le Roi venait d'adresser à ses troupes.

Soldats !

Assaillie brutalement par un coup de surprise, aux prises avec des forces supérieurement équipées et bénéficiant d'une aviation formidable, l'Armée Belge exécute depuis trois jours une manœuvre difficile dont le succès importe au plus haut point pour la conduite générale des opérations et pour le sort de la guerre.

Cette manœuvre exige de tous, chefs et soldats, des efforts exceptionnels, soutenus jour et nuit, au milieu d'une tension morale que porte à l'extrême le spectacle des ravages exercés par un adversaire impitoyable.

Quelque rude que soit cette épreuve, vous la surmonterez avec vaillance.

Notre position s'améliore d'heure en heure ; nos rangs se resserrent. Aux jours décisifs qui vont venir, vous saurez raidir toutes les énergies, consentir tous les sacrifices pour arrêter l'invasion.

Comme sur l'Yser en 1914, les troupes françaises et anglaises y comptent, le salut et l'honneur du pays le commandent

LEOPOLD

Après cette lecture, le clairon sonna « Aux Champs » et la compagnie fait une minute de silence pour nos soldats morts au Champ d'Honneur. La liste comptait déjà soixante-cinq noms. Soixante-cinq camarades que l'un et l'autre d'entre nous avait assistés dans leurs derniers moments recueillant de leurs lèvres mourantes leurs ultimes paroles pour ceux qu'ils aimaient.

Après cette cérémonie qui toucha le cœur de tous les hommes, l'état-major nous fit part des derniers ordres. Nous devions remonter en ligne le canal de Willebroeck. Quant au charroi, il devait prendre position à Opuers et y attendre les ordres.

Naturellement, une nouvelle fois, Joséphine fut promue au rang de char de ravitaillement en nourriture et en munitions.

Les cyclistes partent vers leurs positions, sauf deux compagnies qui iront occuper le village de Lez-Puers et y organiseront la chasse aux parachutistes.

Le cuisinier vient me trouver et me fait part de son manque de matériel. Lors du repli de Liers, il avait oublié ou perdu tous ses bidons. Il me propose de demander au lieutenant la permission d'aller dans la zone de combat où certainement, dans les maisons abandonnées, nous trouverons ce qui nous manque.

Pour le tirer d'affaire, il faut bien me dire d'accord, quoique depuis une heure, j'eusse entrepris un travail assez absorbant. Je faisais ma lessive et devais en surveiller le séchage. Je ne pouvais quitter un instant car, si j'avais le malheur de tourner la tête, une chemise, une paire de chaussettes, des mouchoirs disparaissaient comme par enchantement.

Si je voulais conserver mon linge, je devais le prendre avec moi. Je tends les cordes dans le camion et y mets pendre mes effets, puis, ainsi équipés, nous allons chercher le cuisinier et partons vers les villages désertés.

En passant dans une rue, j'y vis une quincaillerie à moitié démolie. Avec le cuisinier, nous cherchons dans les décombres, en déblayant nous apercevons l'entrée d'une cave. Aidés de ma lampe de poche, nous nous introduisons dans le sous-sol. Le spectacle n'était pas réjouissant. Sur une civière, le cadavre d'une femme et, dans une brouette, le corps d'un enfant, tous deux baignant dans leur sang.

Dans la seconde cave, je trouvai tout ce qu'il nous fallait : bidons émaillés, marmites à lessiver, et même et surtout des flacons de parfum. Sans scrupule, puisque cela devait servir au ravitaillement des hommes, j'emportai le nécessaire et, avec quelque remords, je dissimulai dans mes poches les flacons de parfum. J'aurais ainsi l'occasion, avant de mourir, de me faire une bonne friction.

Nous revenons à la cuisine, j'y dépose le matériel, puis je reviens à ma lessive qui, par suite de notre randonnée, devait certainement être séchée. En effet, mon Linge était sec, mais oh malheur ! Il était tout gris, plus sale que lorsque je l'avais tendu. La fumée et la poussière de la route me l'avaient mis dans cet état. Mais enfin, à la guerre comme à la guerre, puisque j'avais lavé mon linge, je n'avais plus qu'à me bercer de l'illusion qu'il était propre.

Je le repliai donc et le plaçai dans ma valise.

Je charge des bidons de soupe et, avec un convoyeur cuisinier, Joséphine part pour ravitailler nos soldats. Nous arrivons à Capelle-au-Bois et je distribue la nourriture. Tout homme qui remplissait sa gamelle avait droit à une friction. Malgré la forte odeur qu'elle dégageait, certains d'entre mes camarades avaient encore l'audace de se présenter une seconde fois. J'entre alors dans une maison où les amis s'étaient réfugiés pour prendre leur repas et je constatai avec plaisir que tous étaient passés chez Le coiffeur ambulant. Mais l'odeur était tellement forte que tous avaient mis leur masque à gaz.

Ce que voyant, le cuisinier qui n'avait pas compris la blague, courut au camion chercher un masque. Il croyait à une attaque par les gaz ! Il nous revint tout essoufflé sous son masque, il reconnut sa méprise et partit furieux.

Dans ce village abandonné, nous avons fait la visite de toutes les maisons et y avons pris ce qui pouvait servir pour la cuisine. C'est ainsi que nous chargeâmes Joséphine de trente kilos de lard.

La nuit survint, il était temps que je rentre. Les gardes-frontières allaient prendre position.

Notre état-major avait tendu un piège à l'ennemi.

Ayant posé devant le canal quelques éléments légers, il fortifia l'autre rive. Quand l'ennemi se présenterait devant les éléments d'avant-garde, ceux-ci devaient se replier sur Boom et faire croire à l'abandon de la défense du Canal. Le secteur serait ainsi à découvert et permettrait à nos soldats de livrer combat à tout élément qui s'avancerait sur les bords du Canal.

Comme l'état-major l'avait pensé, la bataille s'engagea et, pendant toute la nuit, la fusillade fait rage. A tout prix, L'ennemi voulait forcer le passage du Canal. De notre côté, nous laissions remplir de militaires Les canots allemands et dès que ceux-ci s'étaient engagés, nous les mitraillions et percions les canots des deux côtés. Ils s'enfonçaient et les occupants étaient forcés de regagner l'autre rive à la nage.

Pendant cette première nuit, nos troupes conservent leurs positions et au lever du jour, les Allemands se replièrent. De mon côté, très tôt le matin, je partis avec Joséphine pour ravitailler nos hommes qui, toute la nuit, avaient durement combattu. Cela se voyait sur leur visage : l'angoisse et la fatigue les avaient fortement déprimés. Ils réclamaient des munitions. Revenu au poste de commandement, j'en fis part au commandant qui nous désigna à nouveau sitôt le ravitaillement fini, pour porter aux troupes ce dont elles avaient besoin. Je continuai donc le ravitaillement vers Lez-Puers, où se trouvaient les deux compagnies qui faisaient la chasse aux parachutistes. Ce secteur n'était pas très dangereux, mais il pouvait réserver des surprises.

Dès que les soldats qui l'occupaient supposaient que le danger était proche, ils avertissaient leur charroi par un lancement de fusée. Nous ayant vu venir, ils lancèrent la fusée convenue, mais le sergent fourrier qui m'accompagnait, froussard comme par deux, crut à une attaque. Il prit son revolver, puis le mien, caché derrière la portière de la voiture, il tira dans toutes les directions. Supposant que devant nous il y avait un engagement sérieux, je demandai à Joséphine des efforts surhumains. Elle traversa les campagnes et escalada les fossés.

Ah, quel tableau ! Ma camionnette avec ses bidons pleins de soupe faisait des bonds formidables à travers les champs avec accompagnement d'une fusillade nourrie. Nos camarades qui nous observaient se demandaient avec anxiété si leur soupe arriverait à bon port et si, par hasard, nous n'étions pas devenus fous.

Enfin, je parvins au village, les soldats me font signe d'entrer dans la cour d'un château et j'y pénètre comme une flèche. Patatras ! J'accroche la grille, je l'arrache, le propriétaire m'engu..., le fourrier, pour se remettre de ses émotions, attrape le châtelain par le collet et lui crie : « Monsieur, fermez-la, si un de ces moustiques vous lâchait un de ses pruneaux, il ne resterait plus rien de votre belle bicoque. »

A peine a-t-il fini qu'un avion allemand volant à très basse altitude, ayant aperçu mon pauvre camion, lâcha une torpille. Nous nous jetons par terre...

Abasourdis par la déflagration, nous nous relevons, hébétés.

Oh surprise, oh ! A travers le nuage de fumée, j'aperçois Joséphine. Elle n'a pas voulu mourir ! J'en fais le tour, la regardant de très près. Hélas, elle porterait les traces de ce bombardement : un panneau et une poignée avaient été emportés par les éclats du projectile. Je mis le pied sur la pédale de mise en marche. Bonheur ! Joséphine marchait toujours ! Nous n'avons plus revu le pauvre châtelain ni sa barrière. Je fis la distribution de la soupe. Les bidons n'avaient pas trop souffert. Je revins au cantonnement. Je rechargeai mon camion et repartis vers la zone de combat où j'arrivai juste à temps pour ne pas être surpris par la nuit.

L'ennemi, profitant de l'obscurité, essaya à nouveau de percer par le canal. Nos gardes-frontières se défendaient avec acharnement jusqu'à épuisement des munitions. De son côté, l'adversaire redoublait ses attaques et dirigeait sur nous un terrible feu d'artillerie. Nous lançons une fusée pour demander une riposte et en cinq secs, les canons de notre 3ème d'artillerie mettent hors de combat les canons de l'ennemi.

Celui-ci d'ailleurs allait essayer une nouvelle fois de lancer ses canots à l'eau.

Que faire ? Nous n'avons plus de munitions pour l'arrêter, déjà nos soldats préparent leur retraite.

Mais nous avions un petit lieutenant qui avait toujours fait preuve d'initiative. Il m'appelle et nous chargeons sur ma camionnette plus de mille litres d'essence que le génie français avait abandonnés.

Nous nous amenons près du bord du canal, nous ouvrons les bidons et laissons couler l'essence. Nous y mettons le feu. Le résultat fut prodigieux. Le canal se transforma en fournaise. Cette vision est inoubliable. Nous trépignions de joie. Tous les canots qui étaient déjà à l'eau brûlaient comme des torches de paille. Pendant ce temps, le lieutenant courut au poste de commandement pour lui faire part du manque de munitions. Sa surprise fut grande en constatant que tout avait disparu.

Bureau, maisons, tout était démoli. L'aviation allemande avait passé par là.

Désespéré, il revint nous trouver et donna l'ordre de repli, bien que nos soldats demandassent à rester !

Rester, oui ! C'était beau tant que l'essence brûlait encore, mais après ? Les gardes-frontières comprirent et obéirent avec résignation.

Nous nous replions derrière le 24ème de ligne et au lever du jour, nous partons vers l'ouest. Nous allons, paraît-il, près de Thourout.

*

*          *

Mme Van Heusden, veuve de notre regretté Président de la section FNC Viveqnis, Mr Laixhay, vient de nous confier un document intéressant. Bien qu'il ne soit pas toujours lisible, nous allons essayer de vous le révéler.

Evasion de Belgique occupée pour rejoindre les Forces Belges en Grande-Bretagne

Effectuée par LEDENT Henri et LEROY Hubert du 19 avril au 22 juin 1942.

ATH --- LONDRES

Dimanche 1 juin : Assisté messe, chapelle, communion, départ fixé lendemain, apprêts.

Lundi 2 : Départ en carriole pour Saumur (train pour Tours, Bourges, nuit dans train.

Mardi 3 : Nevers, arrivés à 6 heures, visite beau-frère Baronne, déception, presque pris, fuite, reprenons le train. Arrêt à MONCEAU-LES-MINES. Visite Henri curé, réussite, café, hôtel, prisonniers français (Allemagne) logement hôtel.

Mercredi 5 : Départ à 3 h 30 pour ligne de démarcation : 2 guides, 6 prisonniers en tout. Corps de garde allemand, chiens, lumières, prairies, haies, champs. 7 h 30, France Libre. Déjeuner sur le pouce corps de garde français.

Identification. Autobus (dispute femmes). Arrivés MACON, couvent, coiffeur, hospice vieillards, dîner berges Saône. Départ après-midi pour LYON. Contrôlés gare de MACON et dans le train par sûreté nationale ; traversée de LYON ; changement de train à TARASCON.

Voyageons toute la nuit. Arrivée à TOULOUSE très tôt.

Jeudi 6 : Arrivés à Toulouse vers 4 h 30, tasse café petit bistro, nous nous rendons couvent des Pères? Adresse de la Baronne. Impossible ligne de passage et nous gardés ; après quelques heures, visite dépôt d'essence, revenir plus tard, traîner en ville, décidons prendre une chambre, argent post très vite, boulangerie fermée, tickets mais pas de pain, faim, cigarettes, nuit hôtel. Patronne hôtel fils en Allemagne, heureuse nous faire plaisir.

Vendredi 7 : Quitté hôtel (contrôle), restent en poche pour nous deux environ 500 francs, nous rendons à la gare, pour passer le temps. Henri examine tableau voyages et tarifs, désire se rendre à Lourdes, autant fauchés à Lourdes qu'à Toulouse ; 1 billet coûte 150 francs donc restent à peu près 200 francs. Partis pour Lourdes, matinée, train légionnaires Afrique, vin, tabac, tickets. Arrivés avant midi, visite grotte, piscine, basilique : messe. Demandons adresse du Père DRAIME, rendons chez lui, connaît rien, dit-il. Pour nous aider, nous envoie chez Belge pour du travail. Villa « Ensoleillée » chez M. Lambert sui lui aussi est Liégeois, installé là depuis 40 avec famille. Expliquons situation, voulons aller en Angleterre, mais plus d'argent et ne connaissons rien des lignes. Promet de nous aider, dit pas quoi. Après dîner chez lui, part pour Toulouse ; le soir téléphone à sa femme « envoyer les deux sacs le lendemain matin ». Sacs = nous. Souper avec Mme Lambert et enfants, promenade, hôtel, fauchés.

Samedi 8 : Retour Toulouse argent Lambert. Il nous attend à la gare, nous conduit à l'Office Belge. M. Cartigny (verviétois) interrogatoire, formulaires, Maison communale, argent, tickets, tabac, formalités, séjour, conduits hôtel de Paris, nombreux Belges, devons attendre 2 ou 3 semaines.

Dimanche 9 : Fête de Ste Jeanne d'Arc, promenade, cinéma.

Lundi 10 : même situation (renvoi sac à la Baronne)

Mardi 11 : même situation, prévenus départ lendemain, serons à 4.

Mercredi 12 : départ pour la frontière espagnole, 6 h VERMEIRE Jean, à 7 h 30 Poulain (Ans) et Hubert, 8 h. Henri avec un Espagnol responsable filière. Rendez-vous à Ossega. Hôtel..., souper, chambre pour discuter, arrivée 2 guides pour la montagne. Remettre faux papiers français et argent, 22 h 30 départ. A pied, monter, monter, monter (Poulain pain dans précipice), pets air montagne, marcher, toujours marcher. Hubert souliers foutus (rechange Henri), glacier, crevasses, neige, avancer, reculer, passer frontière 2 h. du matin.

Jeudi 13 : Continuons marcher. 7 h 39, halte au-dessus montagne, village vallée, impossible descendre village, fête Ascension, rester cachés (buissons) toute la journée, faim, surtout soif ; guide descendre, revient avec vin dans peau de bouc. 19 h. petit vieux nous chercher, guides frontière, donner 12 pesetas à chacun puis partir. Nouveau guide nous conduit vers village, cascade eau fraîche, sanatorium, souper concierge, douche, dormir, dormir...

Vendredi 14 : Départ 6h. en autobus, guide près conducteur (nous 4 fond de bus). En cours de route montent carabineros avec prisonniers, nous sommes cachés par marchandes de fruits. Arrivés à RIPPOL, gare, guide prend tickets, entrons dans la gare, train pour Barcelone, à quai, prenons place, guide resté sur le quai, discute avec ouvrier (nouveau guide). Train parti, belles campagnes, beaux paysages. Après une heure de voyage, changement de décor, approchons de la ville, destructions, ruines, guerre civile. Arrivés Barcelone, gare souterraine, escalier, mendiant (change guide). Marcher derrière mendiant de 20 en 20 mètres, grand boulevard. Tout à coup, drapeau anglais bâtiment consulat, nous rentrés, pas contents, nous pas Polonais, discussion, verre d'eau, attendre délégué belge. Conduits bar « américain », salon particulier, dîner et quel dîner, queue pour petit endroit. Interrogatoire par lieutenant de Marine belge « Antonis ». Sortis promenade cinéma 2 séances, rendez-vous dans parc 20h conduits chez Mme Deurie, mari belge malade en Belgique. Connaissance Benita et Muchachos, appartement situé au 4e étage, souper au lit, un pour Henri, Hubert Poulain. Autres Belges dans gîte.

A suivre

Ils voulaient gagner 60 000 francs

Nous avons reçu de M. Delcourt, Président de la FNC de Hermalle, une documentation qu'il conservait précieusement depuis des années. En l'épluchant, nous avons retrouvé les documents suivants, écrits à la main (ce sont des photocopies).

J'offre ceci, par sympathie, aux Camarades de Hermalle. Souvenir effrayant de collaborateurs qui voulaient toucher 60.000 francs par aviateur trouvé.

Première lettre

Bureau n° 8 de fa Feldgendarmerie - Au Palais de Justice - Liège

Cher Monsieur. C'est en vitesse que je vous dis quelques mots si vous voulez faire un bon coup eh bien il y a une chaîne qui passe des hommes aviateurs anglais et américains de Hollande en Belgique pour les remettre dans leur pays. J'ai eu aujourd'hui les preuves. Ils viennent de la Hollande chez Vandormal, Café à la douane belge, passent la nuit et au matin ils partent avec Vandormal sur Liège et à Liège ce sont des autres qui les prennent. Il y en a des Fourons et de Visé, une chaîne enfin que vous voulez savoir tous. Eh bien, cher monsieur, vous n'avez qu'à aller chercher les enfants de Vandormal, ils sont au courant de tout. Aussi madame Vandormal. Arrêtez tout le ménage, vous saurez tout par les enfants, les faire avoir peur et ils diront tout, donc une bonne affaire pour vous autres, il y a longtemps que ça dure. Il y a quelque temps, il a été ramassé Vandormal avec de l'argent à la gare de Visé qui revenait de Liège. Il a dit que c'était de l'argent de marchandises, ce n'est pas vrai, c'est de l'argent pour les hommes qui passent pour leur donner. Voilà une belle piste pour vous autres. Faites surtout parler les enfants et vous aurez toute la chaîne. Il y a des douaniers hollandais et belges. J'ai mal écrit parce que je suis surveillé par eux que j'ai découverts. La puisse bonne chance cher monsieur, vous seriez content de ma lettre.

Signé C

NB. De la rédaction du CAPORAL : nous avons ajouté ponctuation et corrigé les erreurs orthographiques pour la bonne compréhension de ces documents.

Deuxième lettre

Chers Messieurs, je viens d'apprendre que pour l'affaire avec Vandormal de Mouland que je vous avais fait savoir, que vous l'avez laissé aller. Pourtant, vous étiez sur une bonne piste car la semaine passée, sa femme et sa fille partaient encore avec trois parachutistes anglais pour le samedi et maintenant, Vandormal ne dort plus tous les jours chez lui. Il se cache et ses enfants, on les avait fait partir aussi chez la sœur de Vandormal.

Donc, il y a quelque chose, on ne se cache pas pour rien, chers messieurs, et celui de Visé, ce doit être un de la police qui fait les fausses cartes d'identité. Donc que vous voyez que je vous mets sur une bonne piste cher monsieur, et Vandormal de Mouland est tous les jours en Hollande. Il n'y a pas le droit de passer, il passe sur un passeport qui n'est plus bon, il est arrangé avec les douaniers hollandais pour cela et les Belges et les douaniers allemands ne prennent pas attention à cela. Pourtant, s'il était un jour fouillé, ils trouveraient quelque chose sur lui entre les jambes, dans sa chemise. Voilà encore quelques bons renseignements sur tout cela. Arrêtez les deux enfants et faites-les parler, les renfermer un jour ou deux, les faire souffrir, ils parleront et sa femme, je suis sûr de cela, les serrer, ils parleront. Donc, cher Messieurs, je vous le dis encore une fois, vous êtes sur une bonne piste. Il faut les tenir en sûreté. Excusez mon écriture, chers Messieurs, c'est en vitesse que je vous écris ou mettez un homme de vous autres un jour ou deux en Hollande à Eijsden dans la colonie et vers 8 heures du soir qui demande après Youpe Plusquin qui reste la colonie (sic) et demande pour loger. Il n'a qu'à se faire passer pour un parachutiste et qu'il voudrait bien aller en Belgique.

Il y va directement dans les mains de Vandormal et de là vous aurez toute la chaîne parce que Vandormal est toujours chez Plusquin pour la fraude. Voilà encore une bonne piste pour les avoir tous. Votre homme ira chez Vandormal et de là sur Visé et là sur Liège, et à Liège, vous les auriez tous. Voilà le bon moyen pour les avoir tous. Bonne chasse

Heil Hitler

Début 1942 - Grivegnée

Cher Monsieur. Je vous écris ces quelques mots pour vous dire que Monsieur Théo Vandormal de Mouland café Maison Blanche, prend tous les jours le poste anglais pour faire de la propagande à 7 heures du matin, à une heure de l'après-midi, le soir à 9 heures et à 11 heures du soir. Pour le surprendre, vous pouvez aller par à côté de chez lui où il y a des soldats pour aller dans la cour écouter aux heures que je vous écris, Messieurs les gestapo car c'est un homme qui parle contre vous autres.

D'ailleurs, vous pouvez aller chez lui dans son café. C'est toutes petites pancartes belges aux murs et dans son couloir, malgré que le premier commandant lui avait fait enlever tout. Et maintenant qu'il est parti, il les a remis à nouveau. Cet homme, c'est un vrai communiste, vous pouvez le surveiller, il ne fait que de parler des Anglais et des Russes. Un homme comme lui qui doit vivre de vos soldats, il doit être honteux et mérite d'être au mur malgré que sa femme lui défend tous les jours de prendre le poste anglais mais lui, il lui plaît. Donc, Messieurs les Gestapo, si vous voulez l'attraper, vous pouvez aller tous les jours, vous l'aurez. J'écris en même temps à la Commandanture (sic) pour cela.

A bientôt votre visite.

(signé illisible)

Funérailles de Monsieur Gustave BREULET, Président d'Honneur de la FNC Oupeye.


Allocution prononcée par Monsieur l'Echevin Laurent ANTOINE, le lundi 18 avril 2011 en l'église d'Oupeye.

Merci Monsieur le Curé de me permettre de prendre la parole en ce début d’office au nom de la Commune d' Oupeye.

Monsieur le Député-Bourgmestre,

Monsieur le Conseiller provincial et Echevin,

Madame et Messieurs les Echevins,

Monsieur le Président National de la FNAPG, de la Fraternelle des Forts de Liège et du Groupement Régional de Liège,

Mesdames et Messieurs les Président(e)s des Associations patriotiques,

Monsieur le Secrétaire patriotique et Messieurs les Secrétaires,

Messieurs les Trésoriers,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

 

       C'est avec émotion que nous adressons ce lundi 18 avril 2011 un ultime hommage au Président d'Honneur de la section FNC d'Oupeye, Monsieur Gustave BREULET.

       Le Collège communal et le Conseil communal que j'ai l'honneur de représenter, souhaitent rendre ce dernier hommage à tous ceux qui ont combattu et ont souffert pour la sauvegarde de nos libertés.

       Monsieur BREULET, par ses qualités d'Ancien Combattant fait, en effet, partie de tous ceux qui ont vu leur jeunesse ternie par les horreurs de la guerre.

       Si Gustave BREULET a vaillamment combattu lors de la campagne des 18 jours, c'est ensuite en qualité de résistant armé qu'il a consacré toute son énergie. Membre de l'A.L. (l'armée de la libération), c'est surtout dans le service de renseignements et d'actions que Gustave BREULET s'est investi sans relâche du 1er février 1941 au 30 septembre 1944.

       Je voudrais que ces quelques instants de recueillement nous permettent de méditer sur les souffrances morales et physiques que connurent Monsieur BREULET ainsi que tant de ses compagnons d'infortune.

       Au niveau professionnel, je me dois de rendre hommage à un homme digne, courageux et particulièrement compétent, qui a effectué une carrière complète en qualité de chef de service aux Forges de Zeebrugge. Avec compétence, Gustave BREULET s'est acquitté de ses fonctions de chef de laboratoire, métrologue et métallographe. Sa grande conscience professionnelle suscitait l'estime générale – tant de ses collègues que de la Direction de l'entreprise.

       Je me dois de rappeler que Monsieur BREULET est, à très juste titre, titulaire de multiples décorations, dont notamment :

         La Médaille de militaire, combattant de la guerre 1940 -1945

         La Médaille du volontaire de guerre combattant avec la barrette en argent « 1940 - 1945 »

         La Croix de Chevalier de l'ordre de Léopold II avec attribution de deux glaives croisés surmontés d'une barrette frappée aux millésimes 40 - 45 en vermeil

         Le brevet de Chevalier de l'ordre de la Couronne toutes décernées en guise de reconnaissance des services rendus au Pays pendant la guerre 1940 - 1945.

            A titre civil, Monsieur BREULET est titulaire de la Palme d'Or de la Couronne

       La perte de Monsieur BREULET est très lourde pour tous ses amis de la section patriotique FNC locale qui déplore la perte de leur Président mais aussi pour l'Armée de la Libération et le SRA sans oublier l'AWAC dont notre défunt fut membre actif.

       La perte de Monsieur BREULET est très lourde pour sa famille.

       C'est vers elle que je me tourne.

       Au nom du Conseil communal, du Collège communal et de toute la population d'Oupeye et en mon nom personnel, je présente à ses deux filles Mireille et Marie- Anne, ses 2 beaux-fils, ses 4 petits-fils et son arrière petit-fils ainsi qu'à toute la famille mes condoléances émues.

       Que la terre de notre pays et de la Commune d'Oupeye que vous avez tant aimée vous permette, Monsieur BREULET, de reposer en paix.



© Maison du Souvenir. Tout droit réservé. ©